Le gouvernement de Séoul, capitale de la Corée du Sud, a officiellement lancé son metaverse. Cette plateforme, appelée Metaverse Seoul, permet aux utilisateurs de jouer à des jeux, de chatter, d’organiser des réunions, d’obtenir des conseils sur la création d’une entreprise, de déposer des documents publics et de visiter les célèbres attractions touristiques de Séoul.
Séoul entre dans le métaverse
les services chinois et japonais sont en cours de développement et seront disponibles dans la deuxième ou troisième phase de la plateforme, qui sera lancée dans les trois prochaines années.
KIM JIN-MAN, DIRECTEUR GÉNÉRAL DU BUREAU DE LA POLITIQUE NUMÉRIQUE DU GOUVERNEMENT MÉTROPOLITAIN DE SÉOUL
Au cours de la première phase de la plateforme, les habitants de Séoul pourront soumettre des documents et des plaintes officielles de la ville et obtenir des réponses personnalisées sur les taxes locales. Les entreprises peuvent également consulter des experts à distance par chat, voix, vidéo et partage d’écran dans le centre d’aide virtuel aux entreprises de la plateforme.
Il existe également un service de conseil basé sur un avatar, appelé Metaforest, où les étudiants peuvent communiquer leurs difficultés personnelles et scolaires sans révéler leur visage.
Les utilisateurs peuvent jouer dans une réplique virtuelle de la place de Séoul et visiter virtuellement le bureau du maire. Ils peuvent également faire des visites virtuelles des 10 attractions les plus populaires de Séoul, comme la Maison bleue, la tour N de Séoul, le palais de Gyeongbok, la forêt de Séoul, le fleuve Han, la tour Lotte, la place Gwanghwamun et le village Hanok de Bukchon.
Le métaverse de Séoul est un service administratif inclusif dont tout le monde peut profiter sans barrières de temps et d’espace
Oh Se-hoon, maire de Séoul
Le maire coréen a toutefois reconnu l’existence d’un fossé numérique entre les résidents âgés et la population plus jeune, férue de technologie, et a déclaré que le gouvernement de la ville envisageait de lancer un programme de « mode facile » dans la deuxième phase de développement, qui permettra aux personnes âgées d’utiliser les services offerts par la plate-forme.
La municipalité a dépensé environ 2 milliards de wons (1,6 million de dollars) et prévoit de dépenser encore 2,8 milliards de wons (2,26 millions de dollars) cette année pour la deuxième phase. La phase finale sera lancée en 2026.
Séoul est la première grande ville à lancer une plateforme utilitaire métaverse. Au cours des cinq prochaines années, la ville prévoit de mettre en place davantage d’offres pour le gouvernement, les entreprises, le tourisme et la culture.
Depuis le lancement de sa loi triennale de promotion de l’industrie des métavers en septembre dernier, le gouvernement coréen et les entreprises développent des plateformes métavers pour différents secteurs, tels que la banque, l’éducation, un jumeau numérique d’une ville industrielle et autres.
Le gouvernement coréen a déjà alloué quelque 186,7 millions de dollars pour soutenir l’industrie des métavers. Le métavers du pays sera une plateforme qui soutiendra la croissance virtuelle des villes, de l’éducation et des médias.
Les citoyens peuvent également participer à des concours créatifs dans le métavers de Séoul, et leurs meilleures créations seront affichées dans l’espace de concours virtuel.
L’application Metaverse Seoul est disponible sur Google Play et Apple App Store, ainsi que sur le site web.
La plateforme Metaverse Seoul a déjà été saluée comme « la meilleure invention de 2022 » par le magazine Time et devrait devenir une nouvelle norme pour les services administratifs à l’avenir.
Avec la deuxième phase du projet Metaverse, Séoul prévoit d’étendre les services municipaux par secteur en 2023.
La Corée du Sud et le Web3
La Corée du Sud a bien fait d’entrer dans le monde virtuel. La ville de Seongnam (Corée du Sud) a déclaré son intention de créer une réplique numérique qui permettra aux habitants d’accéder aux services et aux informations municipales via une authentification NFT.
Lorsque Tuvalu, une petite nation insulaire, a proclamé son intention de devenir le premier pays virtuel du monde, les scénarios d’utilisation du monde virtuel ont dépassé toute imagination.
Tuvalu, qui compte une communauté d’environ 12 000 personnes, est déterminé à préserver son patrimoine et sa culture alors que l’élévation du niveau de la mer menace de submerger toute la région.